- croqueur
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croqueur, euse [ krɔkɶr, øz ] adj. et n.• 1668; de croquer♦ Qui croque, mange avidement (qqch.). « Un vieux renard [...] Grand croqueur de poulets » (La Fontaine).♢ Fig. et fam. Une croqueuse de diamants : une femme qui dilapide la fortune de ses amants.
● croqueur, croqueuse nom Personne, animal qui croque quelque chose : Le renard est un grand croqueur de poules. ● croqueur, croqueuse (expressions) nom Vieux. Croqueur de dot, celui qui dilapide la dot de sa femme. Croqueuse de diamants, femme qui recherche l'argent des hommes.⇒CROQUEUR, EUSE, subst.A.— [Correspond à croquer1 II A]1. Personne qui croque, qui mange. Des vagabonds de nuit, croqueurs affamés de carottes crues (HAMP, Marée, 1908, p. 54).— P. métaph. Je faisais dire la messe (...) par un pauvre diable de curé (...) ce croqueur d'orémus avait de saintes maximes sur le gouvernement (A. FRANCE, Dieux ont soif, 1912, p. 130).2. Au fig.a) Personne qui dilapide, qui dépense (de l'argent) en peu de temps. Je la voyais si jeune en ce Madrid étranger, sans mère, un père chimérique, au milieu des croqueurs de dots (CLAUDEL, Soulier, 1944, 2e journée, 3, p. 722).b) Arg. Croqueuse. Vieille prostituée qui « en croque » (cf. croquer1 II B 2 b)cf. SIMONIN, BAZIN, Voilà taxi! 1935, p. 220).B.— [Correspond à croquer2 A] Artiste qui dessine sur le vif en reproduisant les traits essentiels de quelque chose (cf. aqua(-)fortiste ex. 1) :• Nous ne dirons pas de lui [Pinelli] qu'il est précisément un caricaturiste; c'est plutôt un croqueur de scènes pittoresques.BAUDELAIRE, Curiosités esthétiques, 1867, p. 210.Prononc. :[
], fém. [-ø:z]. Étymol. et Hist. 1. 1552 crocqueurs de pies « bon buveur » (RABELAIS, Quart-Livre, Prologue, éd. Ch. Marty-Laveaux, III, 186); 2. fig. a) 1674 croqueur de nonne (LA FONTAINE, Contes, Lunettes, éd. H. Régnier, t. V, p. 534); b) 1861 croqueur de dot « coureur de dot » (LABICHE, Vivac. Cap. Tic, XIII, p. 475); 1952 croqueuse de diamants (J. CARLIER, Les Mannequins ds Combat, 19-20 janv., p. 2, col. 5). Dér. de croquer; 1 de croquer la pie « boire beaucoup » (ca 1450, Mist. Viel Testament, éd. J. de Rothschild, 4817, v. FEW t. 8, pp. 422-424 a); suff. -eur2, -euse. Fréq. abs. littér. :7.croqueur, euse [kʀɔkœʀ, øz] n. et adj.ÉTYM. 1668; crocqueur de pies « gros buveur », 1548, Rabelais; de 1. croquer.❖1 Personne qui croque, mange avidement (qqch.). || Un croqueur de radis.1 Un vieux renard, mais des plus fins,Grand croqueur de poulets, grand preneur de lapins (…)La Fontaine, Fables, V, 5.1.1 Puisqu'on voit en France les hommesCéder à leurs femmes le pas,Et que les Croqueuses de pommesLeur font mettre à tous chapeau bas (…)Germain Nouveau, Valentines, Pl., p. 584.1.2 Le cinéma le jeudi après-midi avec les vieilles et les enfants, parmi les croqueuses de bonbons, les éplucheuses d'oranges.Violette Leduc, la Folie en tête, p. 181.♦ Fig. et fam. Personne qui dilapide, dépense rapidement. || Un croqueur de fortune, de dot. — ☑ (1952). Une croqueuse de diamants : femme entretenue qui dilapide l'argent, les bijoux.♦ ☑ Fig. et vx. Un croqueur de femmes : un Don Juan. ⇒ Séducteur. — ☑ Un croqueur d'orémus : un prêtre.2 Convenez (…) que ce croqueur d'orémus avait de saintes maximes sur le gouvernement.France, Les dieux ont soif, X, p. 109.2 Artiste qui croque sur le vif (un personnage, un site…).
Encyclopédie Universelle. 2012.
